Les repas

Le seigneur se distrait avec des grands repas où il rencontre autorités religieuses et laïques. En voici un exemple:

 

On servait les repas dans les grandes salles à usages multiples. Ce faisant, on utilisait des tables mobiles faites d’estaches (tréteau pliant) sur lesquels on plaçait de grands panneaux recouverts de nappes qui retombaient très bas et dont les convives de servaient pour  s’essuyer la bouche.

Sur ces nappes il y avait devant chaque convive une écuelle, une cuillère et un couteau ainsi qu’un hanap (vase à boire, à haut pied). En désordre, des aiguières( vase à pied avec anse, col et bec verseur) se mêlent aux nefs (sorte de cruchon) aux salières et aux saucières.
Les convives étaient assis sur des bancs, et rangés par ordre hiérarchique : la place d’honneur réservée au plus haut seigneur ecclésiastique, la suivante au plus haut laïque. Si aucun de ces personnages n’était présent, le maître du château s’installait à la place d’honneur avec, à sa droite son épouse. Les autres convives s’asseyaient autour d’eux par ordre d’importance…

Les repas à quinze plats étaient habituels et duraient  fort longtemps. On commençait par la venaison (chair comestible du gibier) gibier tué par le seigneur à la chasse, ou bien volaille, sanglier ensuite, paons et cygnes rôtis, chapons dégoulinants de jus, lièvres, lapins et, pour clore la série des viandes, de nombreux pâtés. On poursuivait par le pâté d’anguilles avant de terminer par des fouaces ou autres gâteaux, et des fruits secs et frais.

Pendant les trois heures de repas, les hanaps avaient été maintes fois remplis  de vin.


                                                D’après Jean de Beaumont.

 

 Retour à distraction                                                                                                                Retour page principale